If I had to choose only one book to read for the rest of my life, it would be Cyrano de Bergerac.
Cyrano de Bergerac is a play by Edmond Rostand.
It’s a story about love, but mainly about wit. About words. About how to use words in the most beautiful way possible. And there is this scene in the play, a scene that is so classic you need to read it if you are learning French.
It’s not only beautiful, but it’s also very funny. And the few translations I’ve seen don’t do it enough justice.
As the French text is written in verse and contains much more depth.
So we’re going to read and analyze it today.
Author : Marie Drouvin
Salut! Je suis Marie and I'm on a mission to make learning French simple. You can find me on Youtube, or here, on this blog. And if you want to know more about how to learn French, take a look at my book.
We are four scenes into the play...
… in the middle of a crowd of people waiting to watch a play at the theater.
They have been waiting for some time, and they are starting to complain.
Cyrano appears. And makes a scene.
“This play is dull”, he forbids it from starting! He scares the main actor and is ready to fight with the angry crowd.
A viscount, wanting to appear important, tries to say something smart. He attacks Cyrano where it hurts. And tell him, in not so eloquent words, that his nose is…. rather big.
Cyrano looks at him.
And, in all his furiously handsome eloquence, replies to him that really… he could have done better than that and proceed to list all the ways he could have said something smarter.
This is his reply.
Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme!
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.
Analysis
Sounds beautiful doesn’t it?
So what do we have here? We have three parts.
In the first part, here Cyrano is saying ‘no, really, you could have done better.
Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme!
Ah! No! It’s a little short young man!
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
We could have said.. oh God! A lot of things after all…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
In different tones, for example, take that:
And then he proceeds to list the things he would have said to make fun of his nose: He enunciates the tone of the insult, then gives it.
We have Agressif, Aggressive, Amical, Friendly, Naïf, Naive, Militaire, Military, Pratique, Practical,…
My favorite ones would be :
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Graceful : ‘Do you like birds so much, that, paternally you build this perch for them to rest on?
It makes me laugh each time.
And it’s beautiful to listen to because there is here ‘une figure de style’ called Allitération – that’s a repetition of the same consonant throughout a sentence.
And here we have a double one – a repetition of the letter P and the letter T together. So it sounds beautiful.
We also have perhaps the most iconic line of the play:
Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
Descriptive: “It’s a rock, it’s a peak, it’s a cap! What I am saying, a cap? It’s a peninsula!”
It’s a lesson in geography as well as anatomy!
The short ones are really funny too:
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Naive: ‘When can we visit this monument?’
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Military : ‘Aim the cavalry’
The images are incredibly insulting to Cyrano’s nose.
Yet, by making fun of himself, what he really does, is making fun of the lack of wit of this viscount who tried to insult him.
That’s why he finishes this monologue by insulting the viscount’s intelligence.
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
This is what you would have told me, my dear, if you had a minimum of wit and intellect.
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres, Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
But of intellect, oh the saddest being, you had never an atom, and of wit, you have just enough to be called a fool
There is a play on words here, with the expression ‘avoir des lettres’ – to have letters – It’s an old expression but it means to be educated, to be cultured and intelligent.
And Cyrano says the only 3 letters this viscount has, form the word ‘sot‘, which means ‘fool’ or ‘stupid’.
So now that you understand what’s happening, read it the monologue again, this time with the translation – so you can appreciate both the sounds and the meaning.
Translation
Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme! On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme… En variant le ton, – par exemple, tenez :
Ah no! It’s a little short young man! We could have said, oh god, many things indeed By varying the tone, for example, take that:
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Aggressive: “Me, Monsieur, if I had such a nose It would need to be amputated right away.”
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Friendly: “But it must dunk in your cup To drink, have a hanap* made”
*A hanap is a big cup used for ceremonial purposes
Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
Descriptive: “It’s a rock, it’s a peak, it’s a cap! What I am saying, a cap? It’s a peninsula!”
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ? D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Curious: “What is this oblong pod used for? As a writing case, Monsieur, or a scissor box?”
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Graceful: ‘Do you like birds so much, that, paternally you care to built them this perch for their little legs?
Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Colorful: “I say, Sir when you sneeze, Does the tobacco smoke get out of your nose Without a neighbor screaming FIRE!”
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Preventive: “Beware, your head pulled by this weight, to fall headfirst on the ground!”
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Tender: “Have a little parasol made for him, If not it might lose its color in the sun.”
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane Appelle Hippocampéléphantocamélos Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Vain: “The animal, that Aristophane Calls the Hippocampéléphantocamélos* Had, under his forehead, as much flesh on as many bones”
*That would be a cross-breed of Elephant, Camel, and seahorse.
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ? Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Nonchalant: “What, my friend, this cane is in fashion? To hang one’s hat, it’s very useful”
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral, T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Pompous: ‘No wind can, oh remarkable nose, entirely give you a cold, except the mistral!”
Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
Dramatic: ‘It’s the Red Sea when it bleeds’
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Impressed: “For a perfumer, what an emblem!”
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Lyrical: “Is it a conch, are you a triton?”
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Naive: ‘When can we visit this monument?’
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue, C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Respectful: “Let me salute you, Sir, This is what I call being well established”
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain ! C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Rustic: “Hey, you ! Is that a nose? Not possible. That’s a giant turnip or a small melon!” phonetic way to write a countryside accent of the times
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Military: “Aim the cavalry!”
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ? Assurément, monsieur, ce sera le gros lot* ! »
Practical: “Would you like to put it for the lottery? Certainly, Sir, it would be the first prize”
*Gros Lot, literally means the big prize.
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot : « Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
Finally, making a mockery of Pyrame*, in tears: “There is it, the nose which of his master’s face Has destroyed the harmony! It blushed, the traitor!”
*This is a reference to the story of Pyrame and Thisbé, in the Les Métamorphoses of Ovide.*
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
This, my dear, is what you would have told me If you had a little bit of education and intellect
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres, Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
But of intellect, oh pitiful being, You had never an atom, and of letters, You have only the four that form the word: FOOL.
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries, me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.
Had you have, for that matter, the imagination you needed To be able to, here, in front of this noble gallery, Give me these mad pieces of quip, You wouldn’t have articulated a quarter, Of half of the beginning of one, because I give them to myself, and with enough eloquence, But I don’t accept to have another one give them to me.
If you find this text as fascinating as I do...
I suggest you watch this movie Cyrano de Bergerac, by Jean-Paul Rappeneau – with Gérard Depardieu and Anne Brochet.
It’s the original text and the original story, in period costumes. So if you can find this, activate the subtitles, and enjoy.
If you want more French readings from me, I have a whole playlist on YouTube.